… où tout merde inévitablement. Sans qu’on puisse rien faire pour l’empêcher. Par exemple la veille vous faites l’interview d’un rappeur qui se passe très bien, avec des trucs pertinents qui plairont aux amoureux du rap de westeux et des jeux de mots, et puis le lendemain vous lisez un message de votre collègue qui dit « mauvaise nouvelle : l’enregistreur a merdé, on entend que des grésillements. rien n’est sauvable. » Et ceux qui connaissent les itw d’ici savent que c’est très, très, très dur de reconstruire le truc de mémoire, même à chaud. C’est un peu pour ça que y’en a une pourtant très intéressante de Joe Lucazz qui dort dans les cartons depuis bientôt 6 mois (l’interview, pas Joe).
Bref. Pour couronner le tout vous ouvrez vos volets et constatez que les gentils moineaux et pigeons que le voisin du dessus s’obstine à nourrir ont confondu le rebord de votre fenêtre avec un genre de chiottes à la Turque. Donc on se dit c’est pas grave, au moins aujourd’hui Seno sort sa webtape gratuite qui regroupe tous les samedis bâtards, plus des inédits. Sauf qu’une fois sur son site tout beau tout neuf, on s’aperçoit que le blavog n’est pas en lien. Par contre d’autres sites (de merde) qui n’ont jamais parlé de lui, si, preuve que cet ex-obèse doublé d’un ingrat de la pire espèce n’est également pas la moitié d’un traître. Donc à ce stade c’était assez logique qu’Amy Winehouse décède, au point où on en est.
Que faire dans ces cas là ?
C’est très simple. Agir avec dignité. Quelqu’un doit payer. Et ce quelqu’un, c’est le groupe 1995.
Pas parce qu’ils sont pires que d’autres.
Pas parce que leur niveau en clash (voir les rap contenders) est inversement proportionnel aux braillements de leur crew qu’ils ramènent toujours en spectateurs.
Pas parce qu’ils portent tous des noms de méchants tout droit sortis d’un dessin animé style Captain Planet.
Pas parce qu’un de leur pote de l’entourage a sorti la phase ultime « je rentre dans tes oreilles comme dans un clito« , clamant ainsi bien fort à la face du monde que ses connaissances en anatomie féminine sont sensiblement les mêmes que celles de votre petit neveu de 8 ans.
Pas parce que leurs dégaines constituent la preuve irréfutable que le concept d’anti-swag a bel et bien des adeptes en France.
Pas parce que « un neuf neuf QUINCE » est l’utilisation du verlan la plus consternante depuis « zé-ar » de maitre gims et ses amis pour désigner le quartier Arts et métier.
Pas parce que pour introduire le concert de Snoop et se rapprocher d’une ambiance West ils ont rien trouvé de mieux que de ramener Vomito Guizmo et le faire freestyler sur du Mobb Deep.
Pas même parce qu’un d’entre eux réussit l’exploit d’être à la fois blanc, roux , et albinos tout en imitant le flow de Cyanure (mais sans les accélérations, ça c’était trop dur).
Non.
Mais parce que leurs fans sont tellement des demeurés avec des goûts de merde et des têtes de cons que du coup, si, ça les rend bien, bien pires que beaucoup d’autres groupes. Leurs auditeurs peuvent te sortir leur coup spécial, le fameux « ils ramènent un bon esprit dans le hiphop ». gné ? Le bon esprit, le côté familial, tu peux aussi le voir en bougeant ton cul d’attardé à Grigny au barbecue des LMC Click avec à peu près tous les rappeurs de la ville, et y’avait aussi Shone & MIKO, parce que c’est comme ça. Mais c’est vrai que Grigny c’est loin, et sans doute que ça fait peur aux cons tous ces grands types qui parlent de rue avec un argot venu d’ailleurs.
D’autres vont t’expliquer pendant une heure que ce groupe, pardon, « la nouvelle sensation du rap français » est une bouffée d’air frais salutaire, à des années lumières des clichés racailleux et je ne sais quel autre argument de fils de pute trop heureux de pouvoir enfin se masturber sur autre chose que ses albums de Triptik d’il y a dix ans. Les mêmes qui feront semblant de pas remarquer que les textes de Nekfeu pourraient être ghostwrités par Al K-pote sous anesthésie générale (à noter que cette équation marche aussi pour Alpha Wann, avec Dany Dan décédé).
Enfin, vous l’aurez compris, il était plus que temps de faire
UN MONTAGE MONGOL
et là d’un coup, cette journée est tout de suite beaucoup plus satisfaisante.
On a retrouvé les bonnes résolutions que tous les rappeurs frinçais ont prises pour la nouvelle année. Par contre on a paumé les noms. Du coup, à vous de retrouver qui a écrit quoi. Et pour les feignasses, bah y’a qu’à sélectionner le texte caché tout en bas, vous faites pas chier.
1) Faire prendre à Lefa des puissants somnifères pendant toute la période de promo
faire prendre la même chose à Maska, pour toute la période d’enregistrement
2) prendre exemple sur la Sexion avec Maska pour savoir comment écarter Eff Gee lentement mais sûrement
3) réussir, au moins une fois, à retenir un couplet de clash par cœur et, soyons fous, remporter un battle
4) yeaaaaaaaah ! toucher les étoiles : haute résolution !
5) Tourner un clip sans grosses cylindrées, et sans porter de lunettes de soleil alors que c’est la nuit. Ou alors, plus simplement, on mettra plein de putes, c’est sympa aussi.
6) Revenir en force, faire un feat avec nicki minaj, signer 6 coups MC, revenir en force, et… comment ça je l’ai déjà dit ? Mets un god à ton father, zoulou !
7) miser sur la nicki minaj frinçaise (mais sans la signer, pas que ça à foutre non plus), et continuer de pomper des instrus cainris sorties y’a moins d’un an, vu qu’apparemment tout le monde s’en fout
8) faire un clip avec Pierre Woodman en guest
9) bien rigoler en pensant aux cons qui tenaient le compte à rebours pour la sortie de Detox
10) ne plus me laisser violenter par des vilaines chroniqueuses télé (en plus j’étais pas consentant)
11) ne pas appeler un album « noir désir » alors que personne n’en veut, quelle que soit la couleur en plus
12) ranger ma chambre
13) faire mon grand retour. Et ça sert à rien de me dire « tu le dis chaque année », sinon Nubi t’braque
14) dormir
15) réveiller Ill
16) admettre publiquement mon lien de parenté évident avec Cutty de The Wire et Rick Ross
17) être un peu plus diplomate dans mes lyrics, éviter les phases trop polémiques et… ahaha non je déconne, ma folie fait ma prestance.
18) Devenir le Nas français. C’est à dire, dans un premier temps, signer sur le label du type qui insultait très salement ma mère y’a quelques années. Tchiki en route vers la gloire !
19) Essayer, juste une fois, de ne pas faire fuir un artiste de mon label. ca va être dur mais j’y arriverai
20) mettre de côté mes fans de la première heure qui apparemment préfèrent l’époque où ils étaient à peine 38 à m’écouter sur des k7 qui sautent, et me concentrer sur le principal : faire les sons qui me plaisent.
21) Multiplier les interviews afin que l’expression « ça pue l’anus de bonobo » se perpétue à travers les âges
22) inviter DSK dans un clip, lui aussi a l’air de kiffer se pavaner en peignoir
23) sortir mon album en physique, ça commence à bien faire maintenant. Il faut respecter le respect.
24) revenir avec un dernier projet histoire de rappeler à tous ces ptits cons qui sont les boss qui ont apporté le rap de caille avec succès. Planquez vos pitbulls !
25) Stopper les feats qui forcent mes fans à appuyer sur la touche avance rapide, haaaaoooooo (pardon, c’est un tic)
26) sortir un solo alors que personne ne m’a rien demandé
27) faire une nouvelle sextape, ce sera toujours mieux qu’un nouvel album
28) sortir un nouveau solo avant mon frère, sinon c’est la honte putain
29) faire un album suicide collectif
30) arrêter de prétendre être en période de réflexion artistique alors que je télécharge du hentai toute la journée
31) je ne prends pas de bonnes résolutions, ce sont elles qui me choisissent
32) je n’adopte aucune résolution, je suis pas l’ONU
33) j’adopte personne, je suis pas ta mère, fils de pute
C’est le projet censé racheter une crédibilité à un site qui s’est peu à peu détaché de sa base, et qui s’est donc très logiquement retrouvé à se faire insulter par une bonne partie du rap de rue frinçais, toujours prompt à jeter des parpaings sur un animal blessé. La Booska’tape a pour mission de réconcilier une frange du rap laissée pour compte ces derniers temps avec l’image du site qui se veut de plus en plus classe. Pour cela, la recette est simple : faire une tape avec des jeunes talents. Si ça marche pour Booba et La Fouine, y’a pas de raison que ça foire ici. Gros plan sur une première réunion des protagonistes, autour du responsable, un homme qu’on appellera BKP, histoire de pas se faire trop chier.
Quelque part dans un studio parisien, Abis roule un perso, Still Fresh et Spri Noir feuillettent le livre The Wire pour les nuls, Guizmo est ivre mort, Leck se remet une couche de gel sur sa crête, etc, bref, chacun vaque à ses occupations habituelles.
BKP – je vous ai rassemblés ici pour le projet Booska’tape. Vous avez tous été sélectionnés pour y figurer. Pas parce que vous êtes les meilleurs. Pas parce qu’on vous aime bien. Mais parce que vous êtes tous sur le juste équilibre entre la street-créd et le besoin désespéré de buzz à tout prix.
Still Fresh – Ça veut dire que vous allez nous faire de la pub gratuite ?
BKP – tu dois être nouveau dans le rap toi. Plus sérieusement, poser sur la tape vous apportera un planète rap, et c’est déjà beaucoup par les temps qui courent.
Leck – on sera payé combien ?
BKP – aha ! T’es con.
Sofiane – I need money !
BKP – oui, non mais bon…
Sofiane – I need moneeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeey !
BKP – vous aurez tous droit à une vidéo en home page.
H Magnum – cool, on pourra présenter nos projets. Sadek – ça c’est sympa parce que j’en ai un qui sort bientôt et…
BKP – hop hop hop ! Dans ces vidéos vous parlerez surtout de la booska’tape.
Sofiane – I NEED…
BKP – et vous ferez un freestyle, vous êtes des rappeurs, vous raffolez de ça. Hein qu’ils aiment les freestyles ? Par contre les quelques minutes où vous parlerez d’autre chose que de la booska’tape, ce sera décompté, et vous devrez les payer comme de l’espace pub ordinaire. Niro – Non mais attendez là. Vous voulez qu’on paye pour une vidéo où on promotionne VOTRE projet ?
BKP – je promets de vous faire un prix d’ami.
Abis – bon ça suffit les conneries. On pose gratos, mais faut nous mettre bien après au niveau du site, un échange de bons procédés quoi, équitable.
BKP – bon. Mais surtout ne parlez de cette idée à aucun des Marseillais. Ils ne sont pas aussi bons en maths. Sofiane – Parce qu’en plus y’aura des marseillais ?! (il crache par terre)
BKP – oui, tout est histoire de quotas pour satisfaire tout le monde, les parisiens, les provinciaux. On a même pris un belge, et on va pas s’mentir, on a jamais parlé de lui jusqu’ici, on l’écoutait pas avant, et on l’écoutera pas après. On a aussi le quota rappeuses avec… Fababy – Parce qu’en plus y’aura des filles ?! (il crache plus fort que Sofiane)
Niro – et y’a moi aussi
BKP – t’es de province ?
Niro – bah oui, de Blois
Leck – ahaha, mais non arrête tes conneries yougo, t’es du 94 toi Sofiane – mais ouais, il est même chez street lourd
Niro – putain je vous jure que non, j’habite la ZUP de Blois, regardez ma carte si vous me croyez pas.
(silence choqué de toute la salle)
Niro – je vois pas ce que ça a de si incroyable
H magnum – non mais c’est juste que…
Sadek – comment t’expliquer…
Abis – ce qu’ils essaient de te dire c’est que t’as pas une dégaine de plouc, pour un mec qui sort d’un trou paumé.
Niro – ah.
BKP – merci pour ton sens de la diplomatie, Abis
Abis – à vot’ service Guizmo (il vient de se réveiller) – moi je sais déjà que je vais pouvoir placer une super rime multisyllabique : « Fif de booska-p kiffe le bukkake »
BKP – …
Guizmo – ça bute non ?
BKP – …
Abis – C’est génial !
BKP – Non, non, et non. Ça bute pas, c’est pas génial du tout, et pourquoi t’insultes le type qui te fait poser sur sa tape ?!
Guizmo – C’est pas ça le thème ? Insulter Booska-p ?
BKP – pour la dernière fois, c’est la booska’tape. La tape DE booska-p, pas CONTRE booska-p.
Guizmo – ah merde. Je vais devoir tout réécrire.
Spri Noir – Le fais pas bourré cette fois, ça aidera peut-être.
BKP – Si tu veux nous insulter faudra faire comme tout le monde, attendre la partie 2 du dvd la vérité sur le rap indé.
Guizmo – Cool !
Fababy – Attendez, ça vous gêne pas que des mc qui ont plus ou moins dit que vous étiez le skyrock du net posent sur votre projet ?
BKP – Non, tu peux parfaitement faire les deux, comme Sofiane ici présent
Sofiane – tout à fait. D’autant plus que I need money.
Sadek – c’est un peu hypocrite
BKP – c’est un peu le rap game, jeune homme.
Demi-portion – salut
BKP – bonj… attends deux secondes. C’est quoi cet accent ? T’es sûr que tu fais partie des parisiens ?
Demi-portion – à la base je suis de Sète, mais je suis sur Paris en ce moment, je taffe avec Yonea. Leck – c’est marrant, il vient de Sète, et il taffe avec Yonea.
Demi-portion – je vois pas bien ce qu’il y a de drôle
Leck – bah Sète, Sète… Gueko ! Avec Yonea, tout ça.
(silence consterné de toute la pièce)
Demi-portion – vous êtes tous comme ça en Île-de-France ?
BKP – non, rassure-toi. Où j’en étais ? Ah oui. Le truc c’est qu’il faut, en plus du reste, arriver à satisfaire un max de labels. Par exemple nous on aurait adoré avoir la Sexion, mais ça sert à rien, ils ont fait triple platine. Alors du coup on a pris H magnum, histoire de toujours avoir du Wati B
H magnum – vous m’avez aussi pris pour mon talent, non ?
BKP – Ton ?
H magnum – TALENT
BKP – je ne vois pas bien de quoi tu parles. Quant à Amy elle est là pour Foolek
Fababy – mais vous en avez pas besoin, vous filmez rohff souvent quand même
BKP – oui mais là c’est un problème au niveau de la base de données Abis – la base de données ? C’est quel quartier ça ?
BKP – Non, c’est un truc du site. À chaque vidéo de rohff, y’a une avalanche d’attardés qui font 10 000 commentaires, une partie pour dire que c’est un enculé, une autre pour dire que c’est le meilleur, jusqu’à ce qu’un petit génie fasse une comparaison foireuse avec booba, et là c’est la porte ouverte à tout un troupeau de cinglés qui s’insultent pendant des jours. Ça prend trop de place ces conneries. Alors qu’avec Amy, c’est plus simple, étant donné que tout le monde s’en fout. Ne le prends pas mal surtout. Amy – ça va, je suis une rappeuse, j’ai l’habitude*
Sofiane – c’est pas pour faire chier mais pourquoi y’a personne du label de Booba ?
BKP – parce qu’il n’y a personne sur le label de Booba, einstein. Il est le seul artiste. Bon, je vous laisse, je dois recruter les provinciaux.
Et évidemment il fait la connerie de laisser tout ce beau monde seul. Parce que les rappeurs, c’est comme les auvergnats, quand y’en a un, ça va, c’est quand y’en a plusieurs que les problèmes commencent (dédicace à brice de pute, un mec qui n’en est plus à une connerie près, en plus d’être roux)
Sofiane – moi je serai dans le registre arabe vénèr, comme si j’étais le nouveau Demon One un peu
Fababy – c’est pour ça que tu vas plus chez le dentiste ?
Sofiane – En attendant j’ai pas un alien qui essaie de sortir de mon crâne. Le prends pas mal, Niro
Niro – ça va, j’ai l’habitude
Still Fresh – et toi, gros ? Sadek – m’appelle pas gros, petit
Still Fresh – je suis pas ton petit, bouboule
Sadek – ça suffit les attaques sur le physique ! C’est dégueulasse !
Spri noir – Non mais il disait gros comme une façon de parler
Sultan – c’est pas comme s’il t’avait dit que t’es le Tekilatex du 93 Fababy – ou qu’entre ce que tu transpires et ce que tu postillonnes à chaque freestyle, on tient la solution de la sécheresse en Afrique
Sadek – ouais, ouais. En attendant comme disait un grand rappeur français «le rap c’est le seul genre musical ou on en a rien à foutre de ta gueule : Biggie pesait plus de 100kg, il était laid comme pas possible, mais il tuait, donc on s’en foutait »
Niro – C’est pas con du tout, ça, c’est de qui ?
Sadek – Casey
Demi-portion – forcément
———A Marseille (ça va très vite, on a qu’à dire que BKP voyage en booska’tapulte)——–
Ladea – pourquoi je suis la seule à qui vous avez demandé une photo, une pièce d’identité et un prélèvement sanguin ?
BKP – parce que t’es une rappeuse consciente du Sud
Ladea – et alors ?
BKP – et alors on devait, avant toute chose, s’assurer que t’étais pas Keny Arkana.
Ladea – et pourquoi vous invitez pas mon pote Luciano ? Il est pas assez mis en avant et c’est un tueur.
BKP – oui mais non. Le principe c’est de faire croquer des petits, des tous jeunes RedK – ahem !
BKP – … ou des quasi-trentenaires qui n’ont jamais percé, c’est vrai. Vous êtes qui, vous quatre ?
Les 4 – on est Révolution Urbaine !
BKP – Attendez, c’est le nom de votre groupe ? Ça sonne comme une association ou un parti politique de hippies. Et c’est quoi vos blases à chacun sinon ?
Makiavel – Zino, La Meche, lui c’est Briganter et moi c’est Makiavel
BKP – …
les autres – …
BKP – vous vous foutez d’ma gueule ? C’est quoi ces noms de merde ? On dirait des méchants de dessin animé japonais à chier
Makiavel – en fait, Makiavel vient de Machiavel, qui était…
BKP – JE SAIS QUI C’EST. C’est justement le problème. Mais passons, de toute façon vous êtes des rappeurs marseillais, c’est pas comme si vous étiez réputés pour vos blases de génie non plus. Par contre, vous pourrez pas tous monter sur Paris pour la promo à Sky.
Briganter – Oh ? Vous pouvez pas tous nous payer de billets de train ?
BKP – Pour faire court : non. Pour faire moins court : on ne paiera les billets de personne. C’est juste que vous allez pas tous venir.
Zino – Comment vous allez choisir qui vient ou pas ?
BKP – C’est très simple, tu vas voir. Ladea et MOH ! Vous venez. Les autres, vous restez sur place.
Les autres – Pourquoi ?
BKP – Ladea c’est le quota fille. Et MOH c’est… mmh… y’a pas trop de raison en fait, mais on allait pas prendre un groupe. Désolé. RedK – comme par hasard
BKP – en même temps, vous êtes des rappeurs du sud de la France. Pour vous donner une proportion, vos chances dans le rap game sont les mêmes que celles d’un noir dans un film d’horreur des années 90.
*il est à noter que l’auteur de cet article n’a même pas pris la peine d’expliquer quand ni comment Amy se retrouve dans cette scène alors qu’elle n’était pas là avant, mais aucun lecteur ne l’a remarqué, c’est dire à quel point tout le monde s’en fout
Retour à Paris, et derniers conseils pour la promo
BKP – bon, maintenant que vous êtes tous là et que vous avez posé on va pouvoir bosser la promo, et notamment comment mettre en avant chacun, avec un style différent à chaque fois.
Ladea – perso je suis une lyriciste de haut niveau. La preuve, j’ai fait une apparition dans un clip de Nakk
BKP – ça ne veut rien dire, Sofiane aussi était dans ce clip
Sofiane – hé !
Ladea – ah oui tu marques un point
Demi-portion – moi ce serait plutôt rap à l’ancienne
Leck – moi j’ai une crête
BKP – …
MOH – moi c’est plus, au niveau du style, un peu…
BKP – et n’oubliez pas, donnez le meilleur de vous-mêmes, comme dans une compet’
Niro – vous voulez qu’on se tape ?
BKP – Hein ? Mais non. Je veux une compétition saine et positive entre vous
Guizmo – Ah, je vois. Vous voulez qu’on se clashe
BKP – non plus. Faut juste que tout le monde soit au top. Comme à la belle époque des grands freestyles, les time bomb, etc.
Sultan – c’est gentil de nous comparer à time bomb
BKP – personne n’a dit ça. Il va vous falloir des gimmicks qui accrochent l’auditeur aussi, histoire de pas se retrouver comme des cons entre deux couplets avec des moments de silence, ça fait pas pro
Guizmo – ça y’a pas de problème, on en a tous un
BKP – comme quoi par exemple ?
Ladea – Qui veut-qui veut !
BKP – Je ne comprends pas. Qui veut quoi ?
Ladea – Non mais c’est tout. Si c’était une question complète ça marcherait pas
BKP – ça marche déjà moyen. les autres c’est quoi ?
Fababy – baby! Baby !
Sadek – N-n-n-n-n-n-n-ium !
Leck -Yougo !
Sofiane – I need m…
BKP – te fatigue pas va, je crois que j’imagine la suite. Bon on va oublier les gimmicks pour le moment.
Leck – attends moi j’en ai un deuxième
BKP – et c’est ?
Leck -Youguette !
BKP – pardon ?
Leck – Parce que yougo, youguette !
les autres – …
Leck – c’est le féminin, quoi
les autres – …
Leck – et… heu… oui, non continuez, désolé.
Guizmo – Villeneuve-la-Garenne ! Les immeubles, la galère !
BKP – ça par contre c’est une rime, pas un gimmick
Guizmo – ça m’empêchera pas de le dire tout le temps !
BKP – si tu veux, si tu veux. Mais vous en avez pas des plus simples ? Qui rentrent dans la tête des gens ? Comme le tchtch de Lino ? Lino – je pense que vous vous méprenez sur la fonction d’un gimmick, les jeunes.
Still Fresh – ah ! Y’a un fantôme dans le studio !
Spri noir – non, lui c’est Lino…
Still Fresh – y’a le fantôme de Lino !
Spri noir – Laisse tomber.
BKP – mais qu’est-ce que tu fous là ? Lino – je dormais dans le studio, dans la pièce à côté, et j’ai entendu votre concours de qui a le pire gimmick
Demi-portion – tu dormais au studio ? Tu prépares ton nouveau solo en bossant non-stop dis donc Lino – non, c’est juste qu’hier soir j’étais bourré et j’ai perdu mes clés.
Demi-portion – forcément. Lino – et je trouve que vous vous forcez trop pour vos gimmicks. Vous savez pourquoi je dis « tchtch » à la base ?
MOH – Pour faire genre « chut, chut, je vais parler » ? Lino – toi tu dois être l’intello du groupe. J’ai trouvé ce gimmick juste pour pas imiter les cainris et dire « yo » toutes les 4 mesures. Et c’est tout. Vous devriez arrêter de vous prendre la tête et juste être naturels.
Leck – merci pour vos conseils monsieur… qui que vous soyez. Lino – c’est ça. À la revoyure les jeunes.
Amy – So-so, pourquoi tu lui a pas dit que c’est ton rappeur préféré ?
Sofiane – mais tais-toi, merde ! Il pourrait encore t’entendre.
Amy – bah quoi ?
Sofiane – bah on est des rappeurs français. Ça ne se dit pas ce genre de choses, c’est obscène. Quand on apprécie un autre rappeur, on se contente de hocher la tete tout au fond de la salle dans ses concerts, discrètement. Et tu m’appelles plus jamais so-so, y’a que moi qui fais ça, et seulement sur mes morceaux.
Sultan – moi je vais faire un truc bonne ambiance, de toute façon c’était déjà le cas avec « Ce soir je ken »
Sadek – et des cainris ont répondu à ton clash
Sultan – mais c’était pas du tout un clash
Sadek – ça les empêche pas d’avoir répondu
Sultan – répondu à quoi ?
Fababy – t’as fait un son où tu dis que tu vas peut-être niquer, eux ils ont fait un son où ils disent qu’ils ont niqué, et y’a jessica alba et d’autres en guest. Et c’est pas des rappeurs, c’est des comiques
Sultan – j’me suis fait keeeeeeeeeeeeeen !
Niro, Unité 2 feu, RCP, Tige la rafale, Sidi Sid – Bandes de putains remix (ça n’a rien à voir avec le reste mais on aime bien ce son)
Demi-portion – les gars, y’a un type chelou qui vient d’arriver
Mister You – booska’taga !
BKP – mais c’est pas vrai… Mister You – je viens vous filer mon son pour la booska’tape
BKP – comme c’est gentil. Seulement voilà, tu n’es PAS dessus. Ça sert à rien de revenir tous les jours putain.
Mister You – mais… je suis jeune… j’ai du buzz, alors pourquoi pas ?
BKP – ah mais oui, tu as du buzz, du succès, et tout. Mais tout le monde te déteste maintenant que ton album est sorti et a cartonné. Fallait rester en cavale et faire des mixtapes.
Fababy – Et pas s’afficher avec Colonel Reyel
Sultan - ni se faire défoncer par deux meufs chez Laurent Ruquier Abis – désolé frérot, avant t’étais cool, mais là c’est plus possible.
Mister You – et merde… j’ai plus qu’à racketter les 5 types devant le studio.
BKP – voilà. Attends ! 5 mecs, tu dis ? Mais alors ça ne peut être que…
1995 – salut les gens !
BKP – qu’est-ce que vous branlez ici ? Nekfeu – on vient vous filer le titre pour votre tape comme on avait dit.
Sofiane – comment il a trop de cheveux lui
Abis – c’est vrai que niveau dégaines vous êtes durs, surtout tina arena et keufmachin Alpha Wann – areno jaz et nekfeu ?
Abis – si tu veux
BKP – mais vous avez pas eu mon mail ? On a plus besoin de vous maintenant. On a la Sexion d’assaut.
Sneazzy – c’est de la triche, ils sont déjà triple platine eux, comment vous pouvez les mettre dans un truc censé présenter des gens qui ont pas encore bien percé ?
H magnum – c’est simple, techniquement c’est mon titre, et eux sont en feat. Malin, non ?
Alpha Wann – mais nous on pourrait vous apporter une autre couleur sur votre mixtape. Surtout que le public de la Sexion c’est des collégiens
H magnum – en même temps quand on voit la gueule du vôtre c’est pas glorieux non plus.
BKP – voilà, techniquement, vous êtes des rappeurs très corrects. C’est pas vraiment vous le problème, c’est plus vos fans
Nekfeu – bah ils ont quoi nos fans ? Scylla – disons que ça fait toujours bizarre de voir des gens qui ont la moitié de ton âge et qui écoute du rap depuis une semaine t’expliquer que vous êtes les seuls qui ramènent le « vrai hiphop » Abis – et ça donne envie de leur sauter sur les couilles à pieds joints
Alpha Wann – mais attendez, ça on y peut rien nous. vous devriez le savoir, tonton marcel
BKP – plus jamais tu m’appelles comme ça. JAMAIS. et si, quand même. Vous appelez votre EP « la source », vous posez que sur des instrus ambiance à l’ancienne…
Fonky Flav – ça c’est parce qu’on y est accrocs. Mais depuis un mois, on essaie de se sevrer, on met des patch.
Sneazzy – en plus on fait des efforts, regardez, moi j’ai posé avec la fouine sur une instru dirty
Fababy – c’est marrant, parce que sur un son avant tu disais « fuck le dirty » du coup tu passes un peu pour un con.
Nekfeu – et notre remix de The Motto ? Ah ! Vous voyez qu’on tente des trucs !
BKP – tu dois parler de ce truc où vous pompez littéralement les placements de Drake, Lil Wayne et Tyga sur plus de 3 minutes.
Alpha Wann – ouais non mais bon, nous
BKP – bah ? Tu finis pas ta phrase
Alpha Wann – j’ai oublié mon texte, ça m’arrive souvent
Sultan – en plus pendant tout le clip on voit Sneazzy tiser du champomy
Sneazzy – mais c’était pour le fun, ça Sultan – je te rassure, on a tous beaucoup ri en te voyant.
Areno Jaz – vous pouvez quand même reconnaître qu’on ranime la flamme de l’esprit hiphop alors qu’elle s’était éteinte depuis longtemps
Amy – vous en avez pas marre de parler tout le temps du hiphop comme si c’était votre daron ? Niro – surtout que l’esprit hiphop c’est comme le père Noël. Ça fait rêver mais à partir d’un certain âge faut passer à autre chose les mecs.
Fonky Flav – comme quoi ?
Leck – comme les meufs par exemple
Sneazzy – moi je peux pas, je me préserve pour le mariage, je l’ai dit plusieurs fois sur twitter
BKP – et les autres, c’est quoi votre excuse ?
Nekfeu – ah non, mais nous on a des meufs
Areno Jaz – plein !
BKP – bien sûr, bien sûr. Ça ne change rien au fait que vous ne pouvez pas être sur la booska’tape
Alpha Wann – et vous les autres, ça vous dirait pas de nous défendre un peu non ? Ladea – on aimerait bien mais on voit pas bien qui vous êtes exactement
Nekfeu – vous voulez dire qu’aucun d’entre vous n’a saigné nos sons ?
Sofiane – Est-ce que j’ai la gueule d’un connard qui a grandi dans les Pyrénées ?
Kertra – excusez-moi. Je me permets d’intervenir ici parce que j’ai l’impression qu’on s’fout un peu de ma gueule.
Abis – oh !
Leck – Kertra !
Sneazzy – qui ça ?
Sadek – c’est normal que ça te dise rien, c’est le père spirituel de tous les rebeux hardcore dans le rap.
Sneazzy – je suis marocain
Sadek – haha ! T’es con.
BKP – mais qu’est-ce que tu fous là ? Parce que si c’est pour qu’on fasse la promo du prochain Express D, faut d’abord passer par la régie pub.
Kertra – la quoi ? De toute façon moi je suis là pour Sofiane
Sofiane – ah ?
Kertra – ouais. Ta rime là. Sur les connards des Pyrénées. Pourquoi tu dis ça ?
Sofiane – bah j’en sais rien, j’ai pas réfléchi 10 ans non plus, c’est une phase marrante alors j’ai pris un nom de région qui rimait et c’est tout.
Kertra – parce que moi je suis né à Pau, donc dans les Pyrénées.
Sofiane – mais non, t’es de Mantes, comme ton groupe
Still Fresh – tout le monde sait ça
Kertra – non, je suis né à Pau, et j’ai bougé dans le 78 quand j’avais 1 an. Regardez ma carte
(silence choqué de toute la salle)
Kertra – je vois pas ce qu’il y a de si incroyable
Spri Noir – bah t’es un provincial ! Comme Niro !
MOH – et comme moi !
Abis – non, comme Niro seulement, faut pas abuser non plus. Niro – vous voyez qu’on peut venir de province et être plus hardcore que les parisiens maintenant. On les entend moins vos grandes gueules là.
Kertra – en tout cas Sofiane, faut bien réfléchir quand tu dis des trucs comme ça. Moi quand je dis du mal des gens, je le pense vraiment. Quand je dis « celui qui dit qu’on vient de Paris je m’occupe de lui et de sa reumé » faut savoir que je me visualise en train de défoncer la vieille mère de cette personne. Toujours focus !
Sofiane – ok
Kertra – quand t’insultes des gens comme ça, n’oublie jamais l’homme. Allez salut les ptits gars.
Sneazzy – Les mecs vous allez pas le croire mais j’ai l’impression que mes couilles sont plus grosses !
Guizmo – mets ton froc à l’endroit, ça passera
Sneazzy – ah ouais ? Bah t’es viré mon pote !
Guizmo – hein ?
Alpha Wann – ça allait finir par se voir que t’étais pas des beaux quartiers, que t’étais pas un vrai. le real hiphop c’est fait par des petits bourgeois pour des petits bourgeois.
Sneazzy – surtout que Guizmo n’a jamais fait partie de 1995, mais juste de L’Entourage, même s’il était proche du S-crew Ladea – dites, c’est une manie chez vous, les noms de groupes qui puent la merde ?
Nekfeu – …et nous nous sommes réunis à la pleine lune, nous avons invoqué l’esprit ancestral du hiphop et il nous a dit que Guizmo devait être exclu.
Fonky Flav – Guizmo, vous êtes le maillon faible
Alpha Wann – tu vas nous rendre ton insigne et ton mic.
Guizmo – sérieux ?
Nekfeu – Oui. On a voté à l’unanimité et de toute façon on a déjà fait un communiqué qu’on a diffusé massivement sur le net
Guizmo – ah. Bon bah dans ce cas, pas de souci. Du coup moi je vais devoir envoyer un clash dans vos mères.
Alpha Wann – Hein ? Mais c’est pas du jeu, ça ! Chez nous on ne se clash que par communiqué
Sneazzy – et on dit « big up à nos souteneurs » à la fin.
Guizmo – peut-être que comme ça vous allez arrêter de confondre communiqué et protège-slip. De toute façon vous deviez vous y attendre, j’ai même fait une vidéo où j’explique à quel point faut pas m’emmerder
Leck – elle est bizarre cette vidéo d’ailleurs
Guizmo – comment ça ?
Leck – bah t’es torse nu, t’as des nanas avec toi, de la tise et du shit, et une caméra. A priori y’avait plein de trucs sympas à faire. Mais non.
Guizmo – ah mais moi c’est juste qu’à un moment je me suis dit « hé, faut que mes détracteurs voient ça ! » alors je sors la caméra, bon les meufs étaient contentes, jusqu’à ce qu’elles comprennent que non, car moi j’ai le sens des priorités. Si je sors la cam’ c’est principalement pour insulter tous ces clampins qui me chient dans les bottes. Je vous baise !
Demi-portion – ah ouais, quand même…
Guizmo – en plus j’ai été très patient, j’ai même rien dit pour cette vidéo étrange, malsaine et dérangeante où Sneazzy se met à caresser la main d’Areno Jaz en pleine interview
Sneazz – je croyais qu’il voulait me passer le micro ! Vous faites chier à la fin !
Abis – ah, c’est donc pour ça que Jeez a des trucs si étranges autour de la bouche
Guizmo – ouais, tu comprendrais si tu voyais les couilles de Sneazzy.
MOH – j’aimerais bien voir ça
les autres – …
Guizmo – alors achète un microscope
Areno Jaz – gnagnagna ! Ça suffit, on vous emmerde et on rentre à notre maison.
Amy – mais tu vas être bien embêté pour tes textes, non ? Vu que t’arrêtais pas de balancer l’entourage par ci, ou carrément des cassded avec les noms des mc’s à tout bout de champ
Guizmo – c’est pas grave, je remplacerai des mots. Par exemple, dans « Normal », j’aurais qu’à dire «tu connais les bails, du rhum et des tasses, et Nekfeu a p’têtre niqué SA frangine »
Nekfeu – ah bah bravo, c’est fin.
Guizmo – la taille de ton sexe ne regarde que toi.
Nakk – salut, je viens faire mes emplettes pour mon prochain son, je cherche des petits jeunes qui n’en veulent. Pour un morceau qui s’appelle les 4 fantastiques. Hmm… je prends Niro, Sofiane et j’ai déjà Kevin Ramos.
Leck – cool, on pose quand ?
Nakk – hein ? Mais non, j’ai juste invité Niro, Sofiane et Zekwe Ramos. D’ailleurs tu vois bien : on est 4 au total, d’où le titre les 4 fantastiques
Sofiane – les 4 fantastiks c’est un groupe de blanc-mesnil
Nakk – c’est surtout des héros de comics
Leck – bah alors vous avez qu’à changer le titre et l’appeler les 5 fantastiques
Niro – c’est complètement con comme idée
Leck – trop tard ! J’ai déjà posé.
Nakk – déjà ?! Mais comment c’est humainement possible ?
BKP – personne ne sait comment il fait ça. Comment tu crois qu’il a eu 2 titres au lieu d’un seul sur la booska’tape ?
Nakk – ah ouais, vu comme ça…
Et, sur le chemin du retour vers le futur du passé du hiphop :
Sneazzy – hé les mecs, je me demandais… ce que j’ai fait avec ma main dans la vidéo là
Nekfeu – ouais ?
Sneazzy – C’est peut-être ça ce que les gens appellent « devenir un homme »
Nekfeu – heu… je sais pas, là
Sneazzy – Tu penses que je devrais m’acheter un test de grossesse ?
Nekfeu – Je pense que tu devrais d’abord faire un communiqué, c’est plus sûr.
Je me suis dit que ce serait bien de partager avec vous ma fête de la musique du 21 juin dernier. Pour ceux que ça intéresse, c’est juste en-dessous.
20h : On arrive à la block party de Noir Fluo, au skate park à côté de Bercy.
(par la suite je n’ai pas spécialement fait gaffe à l’heure tout au long de cette trépidante soirée, les horaires précis seront donc remplacés systématiquement par ça :
.
Merci de votre compréhension.)
. Peu de trucs à dire, y’a à peu près tous les Noir Fluo au complet, du son, et bientôt arrive le moment que tout le monde attendait depuis le début : le barbeuk de merguez. Par une sorte d’enchaînement de circonstances, à un moment les mecs qui s’occupaient du grill se barrent et je me retrouve à m’en charger et à servir les gens en en bouffant au passage parce que c’est quand même pour ça que je suis là (« c’est toi qui as fait le barbecue ? – non, moi je suis là pour les merguez et je dépanne le temps que les autres reviennent – ah pardon. On t’a déjà dit que tu ressembles au fils de Yannick Noah ? », etc).
. Test dit rapidement quand je lui parle d’un feat avec Joe Lucazz (je fais souvent ça quand je m’emmerde) que « ça va se faire ». Express fait le morceau Express est back en live, des badauds s’agglutinent au dessus du skate park pour profiter du spectacle, d’autres plus jeunes balancent des pétards.
. Vexé de n’avoir eu aucune merguez, Teo décide de rentrer chez lui comme un prince pour se sustenter, probablement avec des princes de LU et du magret de canard.
. Ça se confirme, Waslo est déjà parti et le morceau « ma Volvo » sera donc joué en live mais sans lui, au grand désespoir de Kicket.
. Je rejoins Daphné croisée par hasard, elle est avec Hifi, Cassidy, et Ill (c’est un peu leur manageuse et je dis « un peu » uniquement pour qu’on m’emmerde pas avec les détails et les appellations). 1er choc : Ill a des cheveux blancs, et n’est donc pas immortel. Cass a des grosses lunettes de soleil (détail crucial pour la suite).
. « Ill n’imite pas Dieudonné, c’est Dieudonné qui lui a tout piqué » Hifi
. Daphné explique à Hifi le concept du blavog, il a du mal à imaginer ce que ça peut donner concrètement alors je lui parle du billet assez vieux sur Time Bomb et Pit Baccardi, ce qui lui fait dire avec un demi-sourire : « mais c’est dangereux les trucs comme ça ».
. on va au Rex où y’a « une soirée de Dabaaz ». Hasard total, on croise Melopheelo devant l’entrée, qui du coup vient aussi avec ses potes.
. Devant le Rex, moment de flottement où personne dit trop rien. Pris d’une impulsion de crétin, je dis à Cassidy que c’était très sympa de s’être prêté pour de vrai au jeu de l’interview parce que du coup c’était la 1ère qu’on avait publiée sur le blavog. Sa réponse est édifiante :
- mais tu m’as pas interviewé.
- …
- …
- ah pardon je t’ai confondu avec Cassidy
- pas de problème.
Cet instant sera mon grand moment de solitude de la soirée et me traumatisera durablement. Je ne sais pas vraiment si Cassidy je l’ai perdu de vue, ou s’il n’a simplement jamais été présent ce soir là.
. Une bande de gars reconnaît Ill et il reste avec eux 10 bonnes minutes. En revenant il m’explique (non pas spécialement que c’est à moi qu’il voulait parler, seulement y’avait que moi) être complètement las de ce genre de choses. Et là c’est vraiment un truc sans doute difficile à intégrer quand t’es un gros fan mais Ill sort ce qu’on appellera désormais « le théorème Lino ». C’est à dire qu’évidemment c’est super flatteur d’avoir tous ces gens qui viennent le féliciter, mais qu’en gros ils lui parlent d’une période de sa vie qui est révolue et qui date de plus de dix ans maintenant, du coup c’est gentil mais sur la longueur c’est limite déprimant. Je lui cite la phase de Lino « bors refais nous quelques gouttes » et il dit c’est exactement ça. Si vous aussi vous êtes rappeur, ne claquez pas vos thunes chez un psy, appelez-moi.
. Ill et Clément d’Animalsons font connaissance, Clément lui rappelle qu’il a travaillé sur l’album de Booba période 45, ce que Ill semble ignorer totalement. #rapfrinçais
. On me présente ensuite à Clément, ce qui donnera lieu au dialogue suivant
- T’as produit pour Guizmo récemment, et ce qui m’étonne c’est…
- c’est que je produise pour lui.
je réalise subitement que je porte
a) un sac à dos
b) un bonnet
Clément a donc logiquement dû me prendre pour une sorte d’immonde chieur extrémiste le-rap-c’était-mieux-lavande probablement révolté à l’idée qu’il produise pour Guizmo. Je lui explique que je suis simplement surpris qu’il travaille avec un jeune rappeur émergent. Pragmatique, Clément détaille un peu le processus : il a produit des sons qui dans ce cas précis passent en rotation radio, donc les royalties sont au rdv, donc tout va bien. Je lui demande s’il connaît le blavog, mais non. Je lui explique le concept, il éclate de rire et parle d’un délire de lui et Jim Profit (autre producteur) à l’époque de la rime de Booba sur Makelele : « on avait imaginé un casting avec des types qui se font mesurer la queue pour pouvoir entrer dans le 92i ». Vraisemblablement il parle du texte le mâle aimé de Olivier Catin. Curieux de savoir ce que devient l’autre moitié d’Animalson (Marc) je lui demande de ses nouvelles.
- il fait ses affaires
- en Jamaïque ?
- c’est possible.
Voilà. Tels les deux milf guys de la saga American Pie, le duo de producteurs semble avoir appris à ses dépens que « l’amitié est une route à deux trottoirs » (non, ça ne veut pas dire grand-chose mais dans le dernier film c’est rigolo).
. Un type arrive, remarque qu’il y a quand même beaucoup de rappeurs au mètre carré, et décide de, roulements de tambour, faire une photo. Je m’écarte illico, mais Clément, qui était définitivement très gentil, ou très fatigué, me rappelle en disant « ah bah si, le blavog, sur la photo ». Je commence à me dire que finalement, cette soirée pourrait s’avérer plus intéressante que regarder un film tout seul chez moi.
. Dans un moment où apparemment personne n’avait rien d’intéressant à dire, Daphné explique à Ill le concept du blavog (il faut se rendre à l’évidence, elle explique tout ça bien mieux que moi, probablement qu’on la prendra en manageuse quand on sera riches et célèbres). Ill dit qu’il voit à peu près le principe et que ça lui rappelle une fausse interview des X-men qu’on lui avait fait lire à une époque. Bah oui, c’est ça, c’était nous l’interview. La moitié des X me regarde, choqué et calmé, puis fait à peu près le meilleur compliment qu’on puisse entendre quand on tient un blog de merde avec des faux dialogues entre rappeurs français dedans :
« mais… c’est spécial, parce que d’un côté c’est complètement abusé et d’un côté c’est un peu moi quand même. Du coup je comprenais pas, ça m’a surpris, parce que comme tout le monde je me considère comme quelqu’un d’unique, et là je vois un double imaginaire qui me ressemble un peu. Mes potes disaient que c’était bien, ça nous mettait en valeur moi et Cass, mais moi j’étais surtout très surpris, ça me ressemble pas mal alors que vous aviez aucun moyen de me connaître »
L’anecdote sur la réaction de Joe et Cross qui ont d’abord pensé qu’un de leur pote voire leur ingé son avait écrit le billet So Parano lui fait taper une barre, et s’ensuit un échange où j’explique d’où vient sa caricature à lui, que c’était aussi par rapport à son rap mais aussi ses fans, le côté « jay-z frinçais » (là faut savoir que ça le choque absolument pas) et le paradoxe avec le fait qu’il n’ait concrètement toujours rien sorti. Bref un bon moment, qui se conclura par un exercice de style pas piqué des hannetons :
- mais si là tout de suite tu devais écrire un truc sur moi tu ferais quoi ?
- Tout de suite ?! Ouais mais non, faut…
- ah si ! C’est comme moi, les gens ils sont là »fais un freestyle, fais un freestyle », à ton tour
- ok (petit moment de silence et effort de concentration, mon ki augmente sans doute ostensiblement.) alors tu vois je ferais…
- putain, déjà ?! Mais tu blagues pas toi !
- En fait je te mettrais dans un truc où t’es au milieu de nouveaux rappeurs, tous ceux qu’on appelle « la relève », ils seraient tous là à dire ouais t’es une inspiration, sauf que toi tu les traiterais plus ou moins comme des merdes, et ce serait ça le gag
- …
- …
- pas mal.
. Quelques temps plus tard, vaguement désœuvré, je décide de m’activer, ce qui chez moi consiste à rester bloqué devant une fille debout sur un siège en train de donner toute sa vie dans un bootyshake de bonne facture. Je ne suis pas seul, un type encore plus déterminé que moi a sorti son portable ou son appareil photo et la filme carrément. Une fois qu’il estime avoir filmé suffisamment il se tourne vers moi et on se check en riant : c’était Ekoué.
- ça va finir dans un clip, ça !
- Hahaha. J’ai écouté le dernier lp…
- Il tue !!
ensuite j’essaie de glaner des infos sur leur projet de film, mais soit je n’entends pas ses réponses soit je ne les retiens pas (toujours pro).
. Ekoué tombe par hasard sur Ill, les deux font les pitres comme des gamins en se reconnaissant et se pincent la joue en éclatant de rire (NO HOMO).
. Moment wtf : à la sortie, une meuf bien belle semble un peu paumée, et un peu désireuse de se faire voir aussi, bref elle sait pas trop où elle va, elle fait deux pas en avant, trois en arrière, manque de se casser la gueule et du coup s’accroche vite fait aux épaules de Ill (en train de parler) avant de partir en disant oups pardon, sans que PERSONNE ne remarque rien
J’étais le seul témoin mais les faits sont là : Ill avait séduit une femme en étant de dos.
. Melopheelo lui aussi se barre de là, mais il a #unevoiture et confirmera sa réputation de mec extracool en nous raccompagnant. Je sais plus bien où on était censé aller parce qu’on a remarqué 2 minutes après qu’on avait faim et Melo nous a gentiment déposé à côté d’une crêperie.
. Dans la crêperie, où y’avait Trace tv sur un écran derrière moi (détail de la plus haute importance). Ill fait éclater de rire les deux cuistots en sortant des blagues d’entrée de jeu.
. le côté baby-sitter (ou manager, dans le rap c’est un peu la même chose) de Daphné se met en marche, attention ça va très vite :
- ce serait bien que tu taffes avec Clément
- ouais je lui ai bien parlé… par contre j’ai pas pris son numéro
- je l’ai pris.
- Cool.
- Et demain c’est séance photo pour Snatch.
- ok.
#managementfrinçais
. ill évoque booba période Time Bomb et parle d’un long trajet dans le métro, avec l’ourson qui le raccompagne jusqu’à chez lui. Problème : Gilles Boulanger ne comprend que très peu de choses quand Elie Yaffa lui parle, il n’est pas habitué à son style d’argot et reste assez sidéré par son vocabulaire. Fin de l’anecdote.
. En revenant sur ses collègues de Time Bomb, Ill reconnaît évidemment le sens de la punchline de Booba et admet avoir eu une petite pression la première fois qu’il a écouté les Lunatic. Idem pour Oxmo qu’il décrit comme ayant vraiment une intelligence dans l’écriture et un sens de la formule de dingue.
. Ill confirme qu’en plus d’avoir des vues sur Lunatic, Kenzy est venu proposer aux X, à l’époque, de signer chez Secteur Ä, sauf que les 2 rappeurs venaient de quitter Time Bomb « donc c’était pas pour signer derrière avec un mec de notre âge, il allait pas devenir notre daron tu vois« . Là tu déduis qu’entre ça et Booba qui prend un RTT carcéral imprévu, Kenzy a dû légèrement maudire les ex-Time Bomb. Et se contenter de Pit Baccardi, mais ça, cela ne nous regarde pas.
. Parce qu’un peu d’humour ne fait jamais de mal, je lui demande également s’il connaît pas par hasard un groupe nommé 1995.
« c’est un groupe ? ça me dit rien, pour moi c’est une date. » Merci à tous.
. Lors d’un moment de silence où tout le monde mange (parce qu’il est impoli de parler la bouche pleine bande de malpropres), Ill lève la tête, regarde la télé et lâche : « je le trouve vraiment bizarre le rebeu de leur groupe, là. Il a une tête étrange quand même. » Je me retourne : c’était un clip de la Sexion d’Assaut et il parlait de Maska.
. Ensuite arrive un clip de Pitbull : « mais vous avez vu la vidéo où il cogne le mec qui le faisait chier dans le public ? Moi je pense que ce gars là, il est pas latino du tout. Il est d’Europe de l’Est. Tu vois les mercenaires sans âmes qui viennent de ce genre de pays, bah c’est ça. »
. Quand j’explique ce que je fais pour gagner ma vie, Ill a une définition qui lui vient immédiatement à l’esprit : « en fait ton métier c’est de réfléchir à la prochaine quenelle que tu vas glisser, et comment tu vas la glisser aux gens ». Une bonne définition du journalisme ma foi. La preuve, tu viens de lire un truc à peine mieux rédigé qu’un journal intime d’adolescente américaine qui vient d’avoir ses 1ers ragnagnas mais t’es content quand même.
y’a aussi eu un moment où ça parlait d’un concert en Suisse ou je ne sais où et j’ai pas pu résister à la question qui tue : mais pourquoi pas Paris ? « parce que je dois m’entraîner avant de me produire à la maison, pour être sûr que ce soit bon« . Et il a pas menti, puisque le 4 juillet dernier y’a eu ça :
mais nous on y était pas, on matait American Pie 4.
Il repart alors que tout le monde l’acclame, il revient quand personne n’en veut : vous l’aurez compris, il était plus que temps d’accueillir une nouvelle intervention de notre collègue helvétique, j’ai nommé Big Paul Castellano*
Autrement dit les racines, ici je ne vous parlerai pas de Kunta Kinté ainsi que des nombreuses générations qui suivirent la naissance de cet enfant ordinaire né sous un ciel étoilé.
Non, nous parlerons du but de ce parcours semé d’embûches, d’Afrique aux Amériques, qui aura couté la vie à des millions d’êtres humains. La solution finale, le plan ultime de l’homme blanc, la volonté inébranlable du dépassement de ses propres limites afin de détrôner l’homme noir dans les deux seuls domaines où il se sent en supériorité. J’ai nommé le sport et la chanson (la danse étant pour les homosexuels et le blavog étant un site homophobe, nous n’en parlerons pas).
Même si certains artistes (Elvis Presley : chanteur) ou sportifs (Larry Bird : basketteur) qui, ne nous le cachons pas, ont du sang noir, arrivent à égaler voire surpasser les leaders du secteur, l’homme blanc n’a toujours pas trouvé de solution à ce problème majeur.
Je pourrais faire une liste des différents sous domaines dans lesquels nous excellons (en gros tous les autres) mais concentrons nous sur la chanson, plus particulièrement le rap. Depuis 1970 nous n’avons jamais eu de titre, malgré les nombreux efforts entrepris c’est le statu quo et pas Stat Quo le rappeur noir je te vois venir petit malin.
En voici les raisons principales.
A. LE VÉCU
Pour faire du rap, il faut tout d’abord avoir quelque chose à dire, que ce soit de simples cris ou des textes à rimes plus ou moins engagées sur un sujet plus ou moins précis.
Même si aujourd’hui cela ne veut plus rien dire et que l’on peut très bien travailler pour l’univers carcéral tout en étant un rappeur adulé par ses semblables (Rick Ross), un blanc sera toujours confronté à son vécu.
D’un autre côté, on vous avait averti que l’entertainment était dans l’âme de toute flicaille. La preuve, cette vidéo filmée en caméra cachée :
Un blanc ne peut atteindre le statut de noir que si son vécu est à 100% un désastre. À ce moment là, s’il se sent une veine artistique, deux choix se présentent à lui :
Devenir un punk ou un rockeur dégénéré, parler de sa tentative de suicide, de ses problèmes familiaux, de la mort de son animal de compagnie (parfois un hamster, souvent un chien, et toujours pour problèmes d’hygiène) et de son obsession pour la drogue.
Devenir rappeur et donc évoluer dans une insécurité totale qui le poussera à commettre de nombreuses erreurs fatales. Rappelons qu’il pourra aussi se droguer.
À partir de ce constat on peut facilement comprendre que le rap n’a jamais été envahi par nos jolies têtes blondes.
Toutefois, nous avons quelques réussites dont nous sommes évidemment très fiers :
R.A. The Rugged Man : un père victime de l’agent orange durant la guerre du Vietnam qui donnera naissance à un fils handicapé et aveugle ainsi qu’à une fille elle aussi handicapée, incapable de marcher ou de parler. Quand je vous disais qu’il fallait qu’un blanc soit définitivement cramé pour se tourner vers le rap, je ne vous avais pas menti.
Necro et Ill Bill ; une mère absente, un oncle défoncé au crack et une passion prononcée pour le hardcore. Necro a d’ailleurs réussi le but ultime de tout rappeur blanc hardcore, c’est-à-dire faire un album en duo avec Kool G Rap (ancien proxénète reconverti dans le rap qui séquestrait ses gagneuses dans son sous-sol pour des séances de fellations interminables).
En bonus, le clip White Slavery où toute la famille est rassemblée (l’oncle, les deux frangins et leur petite amie de l’époque) :
Eminem ; naître pauvre à Detroit dans une roulotte et décider de ne pas faire de la techno.
3rd Bass ; la combinaison entre l’esprit d’entertainment juif (MC Serch), le fait de donner le rôle du DJ au seul noir du groupe (DJ Richie Rich) et un spécialiste de la langue anglaise qui trouve la parade à l’incapacité blanche à la danse en utilisant une canne (Pete Nice). Bien que ce groupe ne réponde à aucun critère d’obtention du statut de rappeur noir, ils sont pour moi le seul groupe de rap à avoir pu passer outre leur couleur de peau à la façon du groupe de soul/funk écossais des années 70, Average White Band (AWB), capable de chanter comme les Isley Brothers.
B. LA RELATION AVEC LES HANDICAPÉS
L’artiste se doit d’avoir des relations intimes avec ses fans qui lui sont dévoués, mais cela peut rapidement mal tourner. En effet, les premiers fans du rappeur blanc seront forcément des personnes handicapées physiquement et mentalement. Ces fans des premiers instants lui seront fidèles à vie, ils seront de tous les concerts, suivant leur idole comme des apôtres.
Je vois rapidement vos têtes blondes exaspérées et déconcertées par ces affirmations calomnieuses, nous nous devons donc de pousser l’analyse jusqu’au bout en apportant des preuves écrites et vidéo-ludiques.
Année 1995
Akhenaton (France/Marseille) dans le morceau « Je Ne Suis Pas A Plaindre »
Le leader des rappeurs blancs en France rend hommage à ce public très spécial dans le troisième morceau de son album « Métèque et Mat ». Montrant une fois de plus qu’il ne serait pas là où il est en ce moment (c’est-à-dire pouvoir enfin faire le design du nouveau maillot de l’Olympique de Marseille) sans ses fidèles supporters qui ne sont heureusement plus là pour voir la déchéance morbide de leur artiste préféré.
Année 2010
Sinik (France/Paris) dans le clip « La Cité des Anges »
Nous nous devions de parler de Sinik qui a lui aussi rendu hommage aux enfants handicapés, bloqués dans les hôpitaux français lors de la sortie de son album. On y voit le jeune Fayçal, 8 ans, apparemment très mal en point, demander à sa mère et son père d’appeler Sinik afin de lui remonter le moral (on ne rit pas bordel de merde) mais aussi pour demander à l’artiste pourquoi ses potes l’ont poussé dans les escaliers après qu’il leur ait dit qu’il était son rappeur préféré.
Année 2011
Machine Gun Kelly (États-Unis/Cleveland) dans le live « I will never forget the power of our music »
La vidéo ci-dessous devrait normalement activer votre filtre parental sur youtube, vu la violence visuelle et le dégoût qui vous sera transmis durant ces trois longues minutes.
Vous y verrez une personne handicapée qui sous l’impulsion de MGK va pouvoir se libérer de sa chaise roulante, marcher quelques pas pour ensuite avoir sa première relation sexuelle avec des filles du public.
Je finirai ce chapitre avec les derniers mots d’amour que nous transmet MGK sur sa relation avec les handicapés « A CULT », « A MOVEMENT », « THIS IS FAMILY », « NO ONE CAN TAKE THIS FROM US ».
C. LE RESPECT DES ANCIENS
Quand tu commences à faire du rap tu peux avoir tes propres influences, que tu pourras ensuite faire partager à ton public, quand tu seras connu et quand on viendra t’interviewer. Encore mieux les gens le déduiront d’eux-mêmes quand ils t’écouteront rapper.
Le problème avec le rappeur blanc est qu’il pense que citer les « piliers », les « anciens » lui donnera une crédibilité au sein de ses pairs, or ce n’est pas le cas. On peut encore citer MGK qui dans son single Wild Boy s’applique comme un bon élève à name dropper frénétiquement missy elliott, diddy et the clipse, pendant que Waka Flocka se bornera à expliquer qu’il est bourré et que tu dois désormais l’appeler Goku tout en suçant ses dragon balls : deux mondes se croisent, et ne se comprennent pas.
Il ne suffit malheureusement pas de parler de Rakim à tout bout de champ pour pouvoir obtenir une quelconque crédibilité, contrairement à une personne comme Alpha 5-20 qui peut simplement citer tous les rappeurs qu’il écoute à la fin d’un de ses morceaux pour que l’on te demande gentiment de jeter ton cadeau de noël contenant la discographie de Mac Miller.
D. L’APPARÂT
Les rappeurs sont des entertainers, il y a les habits, les bijoux, les tatouages, les accessoires, il va falloir trouver un moyen de se démarquer.
Le rappeur blanc part avec 10km de retard car tout ce qu’il pourra porter le rendra systématiquement ridicule. Le premier réflexe est le tatouage, il lui permet de couvrir sa peau blanche de dessins de couleur noire. Là encore cela le fera ressembler automatiquement à un biker, mais vu que le rappeur blanc a déjà le crâne rasé depuis longtemps il ressemblera plus à un néo-nazi qui aurait passé des moments inoubliables dans les bras du premier Vern Schillinger venu.
D’un autre côté, ce moment béni lui permettra d’allier l’utile à l’agréable, c’est-à-dire qu’il pourra remplacer son tatouage dragon qu’il arbore depuis bien trop longtemps sur son bras avec en lettre elfique le nom de sa mère et sa sœur pour le remplacer par une feuille de cannabis.
La New Era est bien évidemment à proscrire, ainsi que toute réalisation de la marque Air Jordan. Il ne te reste donc plus de choix, il te faut porter un masque d’anonymous et te taire à jamais.
E. LES TERMES INTERDITS
Tout le monde ne part pas avec les mêmes chances dans la vie, mais le comble pour l’homme blanc est de ne pas pouvoir utiliser tous les mots de son dictionnaire.
Vous allez me dire, « je ne vois vraiment pas de quoi tu parles » et tu auras bien raison, mais sache que pour le jeune rappeur blanc c’est un calvaire quotidien. Il est très facile de s’emporter, on peut lui trouver de multiples excuses, mais une fois qu’il sera à l’aise, pensant que cela n’allait jamais lui arriver, c’est là qu’il commet la bourde du débutant : prononcer le « N word ».
Évidemment cela ne va pas l’empêcher de continuer comme Billy le Kid devant la chatte d’une squaw, mais il va devoir dire au revoir à la rime facile, aux hymnes de dégénéré et c’est inévitablement à ce moment là qu’il deviendra un rappeur « technique » ce qui l’enfoncera encore plus dans la médiocrité.
Dans le rap français, le jeune aryen a d’autre choix, il va pouvoir utiliser des mots que personne ne comprend. Pour cela il va devoir venir de Marseille, mais nous n’en parlerons pas dans ce blog pour des raisons de pudeur.
Il peut aussi venir de Grigny, mais entre nous le seul blanc qui habite sur place est une petite fille blonde de 8 ans que tu as déjà aperçue dans le clip de « Requiem pour un Keuf » et probablement le maire de la ville. Toutefois, si vous me trouvez un blanc qui habite là-bas et qui ne fait pas partie d’un groupe de rap ou d’une opération d’infiltration policière, vous pouvez lui dire qu’il a clairement raté sa vie.
F. LA NATIONALITE POUR ALIBI
Une petite moustache, une voix rauque, une casquette baissée très bas, jouant avec les jeux de lumière, oui tu as bien reconnu le rappeur blanc sud-américain.
La partie non-extrémiste de notre être aura tendance à accorder un passe droit à ce specimen, rare mais présent comme un albinos, mais soyons sérieux il ne trompe personne. Certains se débrouillent mieux que la plupart des blancs, mais je sais ce qui te gêne, tu penses à ce grand humaniste qui fait la tournée des favelas avec ses bibles et ses vaccins.
FINALITÉ
Nous n’allons pas terminer ce sujet sur un message de paix du genre « cet article a été écrit par une équipe multiculturelle de croyances et de confessions diverses », non, nous allons clore cet affreux chapitre de l’histoire par une vidéo à la fois tragique et consternante.
Elle montre un extrait du film « WhiteBoys », où le héros du film face à sa glace se voit déjà en superstar noire du rap. Notons par la même occasion le miroir : un sacré truc de blanc un peu comme De Niro dans Taxi Driver (non nous ne parlerons pas de toi vilain Crochon).
Dans ce même film une scène est criante de vérité. Ce même personnage va dans un ghetto et croise Slick Rick et ses 50kg de chaîne en or, de rappeur vêtu il lui fait un signe de tête « what’s up », Rick le regarde de haut en bas et lui sort simplement « morning’ officer ». Merci à tous de votre attention.
HORS CATÉGORIE
Le rappeur blanc qui est noir
il s’agit de cette infime poignée de rappeurs blancs à qui personne n’a jamais osé dire qu’ils l’étaient (blancs). Souvent parce qu’ils sont vraiment très moches mais toujours très sympas, et surtout parce que cette information ne changerait absolument rien à leur vie, le meilleur exemple étant Paul Wall, et d’autres types par là-bas au fond.
Le rappeur noir qui est blanc
On arrive ici sur une curiosité de la nature qu’il est toujours amusant d’observer. Le rappeur noir qui est blanc commence comme un rappeur noir classique, mais est happé par un vortex créé par l’homme blanc dans le seul but de se l’approprier, généralement parce qu’on le trouve légèrement moins con que les autres, ou plus rarement car il est le seul au milieu d’un groupe de blancs (s’il porte des lunettes et un sac à dos, je te cache pas que c’est un plus). Cela commence très souvent avec les médias, puis ça continue avec le public, et tôt ou tard il faut reconnaître l’abominable vérité. Face à ça, le rappeur aura deux choix très simples.
option 1 : se fondre dans le moule qu’on lui a préfabriqué, ce qui ne veut pas dire se mettre à agir comme un vrai rappeur blanc, oh que non. il perdrait instantanément toutes les faveurs de son nouveau public si singulier qui l’aime avant tout pour sa différence et ses chants primitifs. Au contraire, il faut qu’il mette le paquet sur le côté hey-regardez-je-suis-moins-pire-que-les-autres-et-en-plus-je-sais-lire-les-mecs. Mais tout en sachant connaître ses limites : il est préférable d’appeler son album « à chaque frère » plutôt que « négritude », trop agressif. Et qu’est-ce qu’on déteste ? Les noirs agressifs, bingo Mamadou tu auras un pin’s au goûter.
option 2 : refuser, s’acharner, sortir un album concept centré sur son bled, faire un flop, feater Yannick Noah, revenir avec un album de rap conchiant mais pas trop, regarder amélie poulain, arrêter le rap, tenter une carrière dans le rock, faire un flop, revenir dans le rap, et ENFIN se décider à retourner à l’option 1.
Les batailles de blancs
comme toute minorité souhaitant s’imposer dans un milieu hostile, les rappeurs blancs se retrouvent souvent comparés, mis en compétition, et fatalement opposés, tels ces femmes enceintes à poil qui font du free fight dans certains films pour adultes (on ne juge pas). Comme chacun le sait, les blancs ne sont pas une communauté solidaire, car les blancs ne sont pas une communauté tout court. Les réactions des rappeurs vont donc du comique au pathétique, on peut citer cette interview de Yelawolf où il s’en prend à MGK (l’anorexique porté sur la sexualité des handicapés, souvenez-vous on en parle plus haut) sans que PERSONNE ne sache exactement d’où lui vient cette haine. Nous on sait. Il a flairé un rival, il lui a reniflé le cul, il a gratté le sol avec ses griffes en grognant. C’est comme quand tu fous deux chats dans une poubelle et que tu leur pisses dessus : ils peuvent pas t’atteindre mais ils peuvent s’entretuer. Ajoutons que le système américain permet l’émergence d’une superstar blanche du rap une fois par génération et une fois seulement, le reste de la masse pouvant juste espérer un jour de feater avec le boss. Sauf que comme beaucoup ont pu le constater, c’est pas parce qu’Eminem t’a tapé dans la main trois fois que tu vas être autre chose qu’un simple freestyle d’un soir.
En France le phénomène reste marginal, et heureusement parce que c’est ridicule à chaque fois. Et quand on dit « à chaque fois », ça concerne uniquement Orelsan. Ce brave petit normand était à peine sorti de son trou (au sens propre, les Caennais le savent très bien) que déjà Fuzati (me demande pas qui c’est, putain) hurlait au pompage, Seth Gueko lançait des piques subliminales en interview, Charly Greane sortait une rime de petit filou sur un feat, Kennedy faisait pareil mais 1 an après, Al K-pote le traitait de petit vicieux adepte de concurrence déloyale, bref rien que de très normal. Le mot d’ordre général est clair : IL NOUS VOLE NOT’ TRAVAIL.
Les plus observateurs d’entre vous noteront que plusieurs membres de cette coalition anti aurélien ne sont absolument pas blancs. C’est normal, c’est la Frince, et chacun tente de s’intégrer selon ses moyens.
Depuis, Al K a semble-t-il oublié jusqu’à l’existence de cette interview, Charly Greane s’est subitement rappelé qu’il était arabe et Seth appelle désormais orel affectueusement son « scriboulex de l’espace » (ou un truc comme ça). Quant à Kennedy et Fuzati, je crois que j’ai déjà oublié ce qu’ils foutaient là au départ. Happy Ending.
Dans un souci d’équité, finissons tout de même sur une note positive qui mettra du baume au cœur de tous ceux que cet article a pu offenser :
*avec la participation amicale et désintéressée de Spleenter, mais de toute façon tu sauras jamais qui a écrit quoi, t’es bien feinté.
Un titre lamentable, un montage d’images hideux : tu ne te trompes pas, il était grand temps de refaire des parallèles entre rappeurs et superhéros (ou autres). C’est la suite de ça en fait. C’était la partie 1 et on s’est rendu compte que y’avait jamais eu de partie 2. Comme quoi c’est fou la vie des fois. Donc quel mc correspond à quel perso de comics, round 2, c’est parti mon kiki, au boulot mon coco.
Kery James
Superman
« qui que tu sois si t’as du cœur et des principes, je te représente »
Un mec qui affiche un mental de boyscout mais qui peut pas s’empêcher de se taper dans pas mal d’occasions. Ghetto super classe, ghetto super humble mais ghetto super chiant, aussi. Ça va avec.
Eklips
le caméléon
« je suis le Yves Lecoq du hiphop »
que ce soit à force d’entraînement ou grâce à l’uniforme high-tech d’un vilain russe mal intentionné, le résultat est le même : ce gars semble pouvoir imiter à peu près qui il veut.
Sefyu
Bizarro
« Si la vache ne produisait pas de lait les humains auraient bu du sperme »
Bizarro est un clone de superman créé par Lex Luthor, mais qui a vite totalement dégénéré. Du coup, il a les mêmes pouvoirs mais fait absolument n’importe quoi avec. Par exemple, si tu lui dis de sauver un chat coincé dans un arbre, il va arracher l’arbre, et raser le parc municipal, par prévention. Si tu demandes à Sefyu de dénoncer la violence, il va te faire un story telling qui parle d’un deal qui tourne mal et il te détaille la torture qu’il inflige à un mauvais payeur. C’est l’intention qui compte.
Youssoupha
Superboy
« Geste ! »
Bien qu’il soit plus jeune, et qu’il ait donc une attitude qui se veut plus cool, ce personnage restera la plupart du temps aussi chiant que son modèle d’origine avec qui il garde pas mal de caractéristiques en commun. Seul le geste costume change.
Seth gueko
Lobo
« un bad cowboy, un salopard »
Lobo est unique en son genre, vu qu’il a lui-même exterminé tous les habitants de sa planète (il a un humour très particulier). Il a des super pouvoirs mais les loue au plus offrant, le bénévolat c’est pas pour lui. C’est un antihéros sans pitié qui entre deux blagues d’un mauvais goût achevé, tentera de pécho un max de meufs. Il a un nombre impressionnant de surnoms à la con, du « motard de l’espace » à «Mister Machete ». Je pense que je n’ai pas besoin d’en dire plus pour vous faire comprendre l’analogie.
Joey Starr
Le Hurleur
« booooooooooooooooooooumbeng »
Parce que faut bien admettre que ça restera son seul et unique pouvoir (et intérêt), du début jusqu’à la fin.
Bellanger
Le Gouverneur
Dans les comics The Walking Dead (parce que oui, avant d’être une série de merde c’est une excellente bd), le gouverneur se détache de la plupart des méchants classiques. Alors que le monde est envahi par des zombies, cet homme prend la tête d’une ville et y règne en mini-dictateur, organisant des combats façon gladiateurs entre des survivants et des zombies, et violant à de nombreuses reprises une prisonnière. Pour faire simple c’est un type qui vit dans un monde pourri et qui ne fait que le rendre encore pire, ce qui est à peu près l’impact de PB sur le rap français, et les parties intimes de certaines jeunes femmes, mais #çanenousregardepas
Tekilatex
Sugarman
«je te découpe comme du chorizo et je pars te vendre en Espagne »
Sugarman est un mutant issu d’une dimension parallèle apocalyptique. Il ne devrait pas être dans notre monde, mais il a réussi à s’incruster, et bien que tout le monde l’ait désormais oublié, il a joué un petit rôle dans l’histoire. Et c’est un gros dégueulasse qui adore le sucre, est-il besoin de le préciser.
Kenza farah
Cyrene
« woooooohoooowouhou »
la fille du hurleur. Ses cris lui permettent de s’envoler mais peuvent également briser bon nombre de matières solides si elle module sa voix correctement, ce qui fait de ses cordes vocales un danger public.
atteinte du syndrôme de nanisme proportionnée (en gros tu te bloques à un âge de gosse et tu vieillis pas), Baby Doll a connu un succès monumental extrêmement jeune, avant de tomber dans l’oubli, ce qui l’a rendue intégralement cinglée, mais surtout pathétique.
Ill
Gambit
« mais qui est ce mc qui enfume la pièce, drague ta nièce, drogue, jack daniels et hop sous la robe pendant que tes potes tapent la sieste »
parce que c’est un X-men, parce qu’il parle français, et qu’il a la classe, tout simplement. Des fois faut pas se faire chier non plus.
1995
Teen Titans
« le rap c’était mieux demain donc laisse-nous faire »
Destiné à un public plus jeune, leurs aventures peuvent être sympas dans certaines occasions, mais en règle générale ça reste toujours plusieurs crans en-dessous de celles de leurs illustres aînés dont ils sont un modèle réduit. Certains s’en affranchiront, mais ça leur prendra du temps.
Freko
La Chose
« mangeur de pierres gars !»
La Chose est « née » suite à une trop grande consommation d’alcool, exposition aux rayons cosmiques. Suite à sa transformation le personnage a donc une apparence monstrueuse qui va de pair avec son caractère bourru. Mais évidemment, derrière tout ça se cache un cœur tendre et une bonne humeur communicative.
Là y’a un mec dans le fond de la salle qui va sans doute demander « mais alors le reste d’ATK c’est les autres membres des 4 fantastiques ? » Ouais, et antilop S.A c’est la femme invisible. Arrêtez de poser des questions de merde.
Fuzati
Howard the duck
« baise les gens»
la place qu’il occupe dans l’univers marvel est assez unique puisqu’il est beaucoup trop fantaisiste pour être intégré au reste des personnages. Lors de la saga civil war où tous les persos doivent se faire recenser, il s’est vu répondre « c’est gentil mais on préfère faire comme si vous existiez pas ». C’est pareil dans la musique, à peu de choses près : on sait pas où te ranger mais t’es là quand même. A noter qu’à la base j’aurais pu prendre Canardo, c’est pas passé loin.
La Fouine
Iron Man
« mon swag a dit oui mais ton swag a dit non »
le côté fêtard, irréfléchi et parfois immature du personnage lui ont valu au fil du temps d’être souvent pointé du doigt par bon nombre de ses collègues, d’autant qu’il n’a à proprement parler aucun pouvoir. C’est « juste » un mec ingénieux qui s’est construit une armure, autant physique que mentale d’ailleurs. Son statut évolue selon les sagas, puisqu’il est passé de dépressif à paumé en passant par mourant et enculé notoire, mais il paraît qu’un héros sommeille toujours en lui. C’est également un entrepreneur accompli.
« comprends bien : c’est une réalité, pas une bd »
Il vient de Mars, il a pas de cheveux, et il traîne avec des mecs chiants. Le perso m’a jamais trop inspiré mais il a eu des heures glorieuses à l’ancienne, même si maintenant c’est plus trop ça.
Kennedy
le parasite
« j’ai tous les flows, gros »
malgré son nom peu flatteur, c’est un adversaire de taille puisqu’il peut s’approprier les pouvoirs de ceux qui l’entourent par simple contact physique. Cependant ce n’est que temporaire ; livré à lui-même il redevient un monsieur-tout-le-monde, il est donc plus ou moins dépendant et accroc de son système d’absorption.
Demon One
Dents-de-Sabre
« ça c’est pour les mecs qui plaisantent pas, raaaah, faut pas rigoler avec moi »
Issu du même programme que Wolverine (Lino, si vous vous souvenez), il a sensiblement les mêmes pouvoirs et le même pedigree. A la différence près qu’il est encore plus sauvage, il n’arrive jamais à dominer ses instincts animaux et dompter ses démons, malgré quelques réelles tentatives. Très difficile à blesser, il guérit très vite, ce qui explique sa longévité et le fait qu’il revient toujours.
Hype & Sazamyzy
Black Tom & le Fléau
« c’est du grand banditisme, accroche-toi ma belle »
Un duo de gredins qui travaille en équipe, soudés par une amitié de longue date. L’un a une force de frappe surpuissante, l’autre balance des rafales d’énergie plus ciblées. Les deux s’unissent régulièrement soit pour faire des gros coups soit pour se venger de leurs ennemis. Logiquement y’a 2-3 casse-couilles qui vont dire « mais si dans la bd black tom est le cousin du Hurleur et que le Hurleur c’est joey starr, est-ce que ça veut dire que… » alors non. Tout ça veut pas dire grand-chose, mais les plus maniaques auront qu’à se dire que les liens du sang sont remplacés par ceux du 93.
Si vous connaissez le blavog, vous connaissez l’existence du membre fantôme Big Paul Castellano, alias Gros Paul alias Big P, la branche helvétique et ponctuelle du site qui intervient seulement une fois par an un peu comme le père noël sauf qu’il ne fait pas de cadeau. On a décidé de compenser sa faible productivité par cette petite interlude, qui est une sorte de tribune qu’on lui offre, où il parle de tout et de rien avec sa verve inimitable (ça c’est de la présentation).
ah, Craiz. Y’a longtemps un type m’avait envoyé un message privé sur un forum, c’était une vidéo étrange de Craiz qui rappait dans un endroit insolite. Je m’étais exprimé ainsi : « c’est qui ce blanc qui rappe dans son jardin comme roi heenok ». là le type m’a dit « c’est moi ». Je n’ai plus eu de ses nouvelles depuis.
Jena Lee a la même bouche que Fétide dans la famille Adams
Tu es encore vivant suite au marathon Twilight : tu as presque atteint le statut de blanc.
Il est bien le nouveau James Bond ? avant qu’on tourne la page et qu’un noir remplace le héros.
Fermer les camps de concentration pour ensuite laisser des personnes comme Florence Foresti s’exprimer, bravo les résistants.
C’est quoi les bails les rousses là, qui vous a dit de sortir, retournez dans vos caves le soleil n’a pas mérité ça.
le viol dans Irréversible ça reste une de mes scènes comiques préférées.
Mais Diams c’est même pas drôle, on dirait une mendiante, elle est née blanche en France quand même. Une vie gâchée.
à l’arrière de sa bentley Gucci Mane explique que la seule chose retardée en lui est sa rolex en or. Pendant ce temps en France Rohff fait un diss complexe avec des flows différents sans réponse jusqu’à maintenant. Bon dieu c’est encore le moyen âge en France.
Il neige enfin, j’espère que vos cœurs sensibles d’homosexuels vont se refroidir.
bon dieu il y a plein de trucs horribles dans l’album de Booba. et pourtant je l’écoute depuis moins de deux minutes.
Les Oscars 2013 s’annoncent comme la pire cuvée jamais proposée depuis 1929.
je suis plus un fan de Tube8 pour le mainstream et xhamster pour l’amateur.
et maintenant, ce que vous attendez tous : le first contact entre Big P et le groupe 1995, via le clip « réel ».
putain je regrette 2BE3 et Alliage
putain le type avec les longs cheveux et la casquette
bon dieu de merde
putain il rappe comme un gosse qui vient de se faire enculer
« tes potes protègeuh ton dos mais personne protègeuh ton coeur »
putain ça dépasse tout
tu vois vraiment qu’à la naissance certains n’ont pas les mêmes chances que les autres
j’aime pas trop parler des noirs mais celui du groupe ressemble vraiment à une pute
il faudrait qu’un ogre avec un visage de Gucci Mane vienne faire un tour en France et les mange un par un
mais attends un des membres du groupe porte une casquette lacoste
à ce stade Big Paul s’enhardit et décide de poursuivre l’expérience en visionnant une interview du groupe, sans doute en lien sur la droite de la page youtube.
j’ai vomi j’ai pas pu m’empêcher
« Createur2Bedo il y a 1 semaine
J’suis le seul a avoir cramé que Phaal se grattait les couilles a la? 2:39″
superbe commentaire, apparemment y’a des champions dans leur public
« on freestylait quand il faisait froid dehors » « on jouait aux jeux quand on avait un peu d’argent » alors lui c’est un sacré fdp c’est affreux c’est moche, un vrai tue l’amour
putain mais ils ont fait un son anti coke en 2013 CRACK IS WACK bienvenue en 1970 fdp
ils ont tous des têtes de vainqueur. un peu comme le type innocent et puceau qui arrive en prison et qui croit que tout va bien se passer
-Une fois n’est pas coutume, on commence notre histoire avec 2 membres de 1995, Alpha Wann et Nekfeu, mais vous barrez pas, je vous jure qu’on va rire, malgré tout. Alpha Wann -Wesh. Nekfeu -Wesh ? Alpha Wann -Wesh. Nekfeu … Lire la suite →
… où tout merde inévitablement. Sans qu’on puisse rien faire pour l’empêcher. Par exemple la veille vous faites l’interview d’un rappeur qui se passe très bien, avec des trucs pertinents qui plairont aux amoureux du rap de westeux et des … Lire la suite →